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Gerdemann dans les traces de Ullrich
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Gerdemann dans les traces de Ullrich
"Bon ben voilà. Leopard Trek ne verra finalement pas le jour. Bjarne Riis doit s'en frotter les mains, lui qui a vu ses trois meilleurs coureurs partir pour notre formation. Je n'en revenais pas quand Kim Andersen m'a proposé ce contrat, plus que je n'avais jamais eu, et tout cela pour n'être qu'un simple équipier. La présentation était prévue pour dans trois jours, et ils m'ont annoncé ça aujourd'hui, comme si de rien n'était. Becca ne veut plus financer l'équipe, et il est trop tard pour trouver un repreneur. Milram s'est arrêtée, je ne pourrai donc pas retourner chez eux. Il me faut une équipe allemande, ou quelque chose de proche. Mais je ne sais pas encore comment cela va se passer. Les frères Schleck et Cancellara parlent déjà de partir vers HTC, mais ça ne se fera pas. Beaucoup de coureurs sont dans le même cas que moi, Nizzolo, Monfort, Fuglsang, Feillu...Certains d'entre eux sont peut-être déjà en contact avec d'autres équipes, mais pas moi. Je n'ai plus qu'à attendre. En tous cas, je suis dépité. J'ai porté le maillot jaune sur le Tour, remporté une étape, et je n'arrive pas à confirmer depuis. Je suis chez moi, et j'ai perdu la joie de vivre. Leopard Trek devait être un nouveau départ pour moi, il n'en sera rien. J'espère être rapidement contacté, mais je n'y crois pas tellement. Je suis dans mon grenier. Qu'est-ce que je fais là ? J'ai une boîte dans les mains. Je l'ouvre ? Je la laisse fermée ? Je ne sais pas. C'est Erik Zabel qui me l'a donnée. Quelle surprise de le revoir ! Mon ancien coéquipier, à l'époque de mes grands succès. Allez, je l'ouvre. Elle comporte un carnet. Il fait environ 100 pages. Mais...il y en a un autre en dessous ! Et encore un autre ! Huit au total. Sur chacun, il y a une année de marquée. 1999, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005 et 2006. Qu'est-ce qu'ils peuvent bien contenir ?"
kena- Sans les roulettes
- Messages : 23
Réputation : 4
Date d'inscription : 22/08/2011
Re: Gerdemann dans les traces de Ullrich
Et voilà, je l'ai ouvert. J'ai craqué. Le premier calepin est rempli de texte. C'est pratiquement illisible. On dirait que ça a été écrit dans une frénésie totale. Malgré tout, j'essaie de déchiffrer ces mots et ces lettres, et voilà ce que ça donne:
La défaite. Comment ne pas y penser ? J'ai gagné le Tour de France il y a deux ans, et j'ai été encore meilleur l'an dernier. Mais Pantani a atteint son meilleur niveau, et il m'a largement battu. J'avais déjà terminé deuxième en 1996, mais j'étais derrière Riis, mon coéquipier et leader de l'époque. L'an derrière, j'avais toute une équipe qui m'était dévouée, et j'ai échoué. J'ai bien gagné trois étapes et le maillot blanc, mais deux de mes étapes étaient des contre-la-montre. Sur l'effort solitaire, je suis censé être largement meilleur que Pantani, et je l'ai été. Mais il m'a humilié dès que la route s'élevait. Mon directeur sportif m'a montré le bilan: 43 secondes prises sur le prologue, 4 minutes 21 sur la septième étape, 2 minutes 35 sur la dix-neuvième...J'étais en position idéale pour m'imposer, mais il y avait trop d'étapes de montagne. Je lui ai même repris du temps sur des étapes de montagne. Mais il a été impérial, je ne peux que le reconnaître. Je perds près de neuf minutes aux Deux-Alpes, voilà où se trouve ma défaite. Il faisait tellement froid que je n'arrivais plus à bouger mes jambes après l'étape. La route était verglacée à plusieurs endroits, et la pluie faisait chuter plusieurs coureurs. Pourtant, quand il a attaqué, plus personne n'a revu Pantani. Son attaque a été foudroyante, et je n'ai ensuite pas pu revenir. J'ai perdu du temps, inexorablement, pour terminer très loin. J'ai peur de ne pas être au niveau, et Lance Armstrong revient à un grand niveau, alors qu'il n'a pas pu s'asseoir sur sa selle depuis trois ans. On est trois pour un titre. Je ne ferai pas le Giro. Peut-être la Vuelta, si je suis encore en forme, mais je ne veux pas y aller pour faire de la figuration. Si j'y vais, c'est parce que je suis capable de jouer le général. Et je n'y penserai qu'une fois le Tour terminé. On a une des meilleurs équipes du Pro Tour, capable de bien figurer sur tous les terrains. Mais, sur le Tour, elle me sera dévouée. Même Zabel roulera pour moi, et Riis, ancien vainqueur, le fera également. Je veux cette victoire, c'est mon seul objectif de la saison. Le parcours sera moins montagneux que l'année dernière, ce qui devrait m'avantager. Mais Armstrong est meilleur que moi en contre-la-montre, comme en montagne, donc il devrait être le grand favori. Il progresse tellement vite que je le crois capable de lutter contre Pantani quand ça montera. Le contre-la-montre du Futuroscope sera décisif. 62 kilomètres sur lesquels je devrai être au top de ma forme si je veux prendre l'avantage. A la veille de l'arrivée, ce sera décisif.
Pourquoi j'écris ici ? Je me le demande moi-même. Je peux m'exprimer sur tout ce que je n'arrive pas à dire face à d'autres personnes, et je me confesse. Dans sept mois, on saura si j'ai réussi ce que je voulais faire. Je l'espère, mais ce sera difficile.
Voilà donc la première page de cet étrange calepin. Je préfère m'arrêter là pour l'instant. Je n'en reviens pas. Jan Ullrich ! C'est le grand champion qui a écrit ça, mon idole ! Voilà peut-être pourquoi Erik m'a donné cette boîte. J'en lirai plus demain.
La défaite. Comment ne pas y penser ? J'ai gagné le Tour de France il y a deux ans, et j'ai été encore meilleur l'an dernier. Mais Pantani a atteint son meilleur niveau, et il m'a largement battu. J'avais déjà terminé deuxième en 1996, mais j'étais derrière Riis, mon coéquipier et leader de l'époque. L'an derrière, j'avais toute une équipe qui m'était dévouée, et j'ai échoué. J'ai bien gagné trois étapes et le maillot blanc, mais deux de mes étapes étaient des contre-la-montre. Sur l'effort solitaire, je suis censé être largement meilleur que Pantani, et je l'ai été. Mais il m'a humilié dès que la route s'élevait. Mon directeur sportif m'a montré le bilan: 43 secondes prises sur le prologue, 4 minutes 21 sur la septième étape, 2 minutes 35 sur la dix-neuvième...J'étais en position idéale pour m'imposer, mais il y avait trop d'étapes de montagne. Je lui ai même repris du temps sur des étapes de montagne. Mais il a été impérial, je ne peux que le reconnaître. Je perds près de neuf minutes aux Deux-Alpes, voilà où se trouve ma défaite. Il faisait tellement froid que je n'arrivais plus à bouger mes jambes après l'étape. La route était verglacée à plusieurs endroits, et la pluie faisait chuter plusieurs coureurs. Pourtant, quand il a attaqué, plus personne n'a revu Pantani. Son attaque a été foudroyante, et je n'ai ensuite pas pu revenir. J'ai perdu du temps, inexorablement, pour terminer très loin. J'ai peur de ne pas être au niveau, et Lance Armstrong revient à un grand niveau, alors qu'il n'a pas pu s'asseoir sur sa selle depuis trois ans. On est trois pour un titre. Je ne ferai pas le Giro. Peut-être la Vuelta, si je suis encore en forme, mais je ne veux pas y aller pour faire de la figuration. Si j'y vais, c'est parce que je suis capable de jouer le général. Et je n'y penserai qu'une fois le Tour terminé. On a une des meilleurs équipes du Pro Tour, capable de bien figurer sur tous les terrains. Mais, sur le Tour, elle me sera dévouée. Même Zabel roulera pour moi, et Riis, ancien vainqueur, le fera également. Je veux cette victoire, c'est mon seul objectif de la saison. Le parcours sera moins montagneux que l'année dernière, ce qui devrait m'avantager. Mais Armstrong est meilleur que moi en contre-la-montre, comme en montagne, donc il devrait être le grand favori. Il progresse tellement vite que je le crois capable de lutter contre Pantani quand ça montera. Le contre-la-montre du Futuroscope sera décisif. 62 kilomètres sur lesquels je devrai être au top de ma forme si je veux prendre l'avantage. A la veille de l'arrivée, ce sera décisif.
Pourquoi j'écris ici ? Je me le demande moi-même. Je peux m'exprimer sur tout ce que je n'arrive pas à dire face à d'autres personnes, et je me confesse. Dans sept mois, on saura si j'ai réussi ce que je voulais faire. Je l'espère, mais ce sera difficile.
Voilà donc la première page de cet étrange calepin. Je préfère m'arrêter là pour l'instant. Je n'en reviens pas. Jan Ullrich ! C'est le grand champion qui a écrit ça, mon idole ! Voilà peut-être pourquoi Erik m'a donné cette boîte. J'en lirai plus demain.
kena- Sans les roulettes
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Réputation : 4
Date d'inscription : 22/08/2011
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